A Blind Person in New-York

 

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FreeYourBody

Cette histoire met en scène une personne aveugle, ce qui est infiniment rare dans les histoires dont notamment sur Wattpad (cette histoire a d'abord été publiée sur Wattpad]. Donc cette nouvelle a sa place dans ce mouvement, "FreeYourBody". Cette nouvelle se diffère peut-être de ce que j'ai l'habitude d'écrire, et j'espère qu'elle va vous plaire. Si c'est le cas, j'envisagerais peut-être de parler de mon projet secret sur lequel j'ai planché tout l'été. Votre avis est important !

Je vous souhaite une très bonne lecture :) 

 

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Qu'est-ce que le toucher ?

« Nos doigts effleurent des objets, des surfaces sans cesse, et ils se rappellent des contours, des formes. Chaque matière est différente et unique, et nos doigts désirent hardiment de pouvoir la caresser. Si cette matière fut inventée, par conséquent elle est faite pour que chacun puisse la toucher. »

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Part One

John Ricks, un trentenaire irlandais débarqua de l'aéroport JFK. La première chose qu'il toucha après avoir serré la main ferme du capitaine de bord était la rambarde en fer, remplie de bactéries, pour descendre les escaliers en toute sécurité. Le métal était froid, rude, mais avait une meilleure sensation que la lettre de licenciement, la dernière chose provenant d'Irlande que Ricks palpa. Un séjour à New-York était selon lui un remède, et il allait reprendre goût à la vie, des petites choses, des petits riens qui pourraient tout changer. Son budget ne se composait qu'à peine une cinquantaine de dollars et le billet retour, que John n'avait prévu de retourner là-bas, dans la patrie où tous ses ancêtres avaient donné de leur âme, de leur temps, et lui avait été trahis. Quitter la crise, quitter le pays d'Oscar Wilde, de Samuel Beckett, d'U2. Certes une large communauté avait émigrée vers les Etats-Unis  pendant la grande famine, qui touchait les catholiques irlandais (pauvres, à l'inverse des Protestants) comme en était issu le président Kennedy, Ronald Reagan aussi. John Wayne, Clint Eastwood, De Niro, Clooney, Depp et le fleuron de l'automobile américaine, Ford, avaient eux aussi des origines irlandaises. 

Durant son voyage en avion, l'irlandais s'était souvenu de son cours d'histoire de seconde. Ce jour-là, cela ne l'intéressait guère de l'histoire de tel ou tel peuple, mais désormais cela le passionnait. Pour lui, « avant », il n'était qu'un infâme ignorant, un abruti mais il comptait bien changer le cours de son destin comme en bourse, un monde fractalisé.

Le nom de l'île de Manhattan viendrait de manna-hata, une langue appelée le « Lenape ». On lui donnait la signification de l'ile aux nombreuses collines. Elle serait passée en différentes mains et renommée à chaque fois, la Nouvelle-Amsterdam, la Nouvelle-Angoulême ... puis New-York.

En passant, John achetait l'édition du New-York Times du jour dans un petit kiosque à l'angle de la rue. Même s'il ne pouvait la lire, il savait que certains feuillets commentaient l'actualité sportive des Yankees, ou de l'économie décroissante européenne. Le Times ferait de la lumière sur des jeunes talents ou de l'ombre sur des vedettes de la télévision. Ce journal pouvait créer ou détruire, instruire ou ne dire que bêtise, faire ou défaire ou refaire, voir parfaire des réputations. Le touché du papier était lisse malgré la qualité d'un papier bio-recyclable médiocre, ce qui emportait,  c'était l'encre, ou plutôt ses formes et le message.

Une page de publicité pour boissons gazeuses s'incrustait dans des billets concernant le Super Bowl. Une page de campagne d'un républicain pour l'élection présidentielle critiquant sournoisement son adversaire ...

John s'écroula sur le banc de bois gravé par le sceau de la ville. Il avait froid malgré sa veste, et traînait toujours sa valise, au fil de sa « visite ».

Le fameux bus arriva, et John laissa le mythique journal sur le banc en bois espérant que ses feuillets allaient passer de main en main.

Il s'asseyait au fond du bus, la tête reposé contre la vitre froide, sale. John ne voyait pas de toute façon, les pâtés d'immeubles d'un marron délabré, les cheminées rejetant des fumées noirâtres, les milliers de fenêtres, des centaines de petits balcons. Il ne pouvait voir non plus, les trottoirs jonchés de déchets en tout genre, ni les murs et arrêts de bus tagués. Les sirènes incessantes des gyrophares des voitures NYPD, aux couleurs bleues et blanches, ne cessaient de hurler témoignant du fort taux de criminalité. Les grosses cylindrées défilaient au fur et à mesure du trajet. Toutes nationalités étaient confondues dans le bus, cela confirmait le caractère cosmopolite de la ville de New-York.

Au carrefour suivant, une rangée d'ambulances et de véhicules du FBI barraient la route. Un fil jaune avait été déroulé car apparemment un crime a été commis. Les enquêteurs armés de cotons tiges et de gants , vêtus des blouses blanches inspectaient chaque recoin de la scène afin de déceler des indices. Cette scène fut entièrement décrite par le chauffeur du bus, trop intéressé par la scène du crime que par le trajet de bus, devenu une routine pour lui.

Petite notion explicative :

En effet, John étant aveugle, il a une grande imagination, débordante, et il doit imaginer ce qui l'entoure. En effet, tout semble réel, comme si il avait vraiment vu pour de vrai, cette ville, New-York.

 
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